Deux problématiques majeures entrent en jeu dans la réflexion autour de telles définitions :

  • Le problème des classifications
    Quelle est la pertinence d’une classification rigide et exclusive lorsqu’il s’agit d’un phénomène profondément ancré dans la culture ? Nous savons que chaque culture possède ses spécificités et qu’elles évoluent constamment. Dès lors, figer des critères dans un cadre strict peut sembler inadapté à une réalité mouvante et complexe.
  • L’humain fonctionne-t-il de manière linéaire en toutes circonstances ?
    Une question qui mériterait à elle seule plusieurs articles, tant elle résonne avec la notion de trouble dissociatif. En d’autres termes, un individu ne se limite pas à une seule catégorie fixe. Il se reconnaîtra plutôt dans un spectre d’intensités, allant d’une expression très faible à une manifestation pathologique marquée, en fonction des circonstances et des événements qui viennent activer ces réponses traumatiques.

C’est donc avec prudence que nous aborderons les traits de personnalité aux conséquences toxiques, sans sombrer dans une médicalisation systématique du sujet.

Les définitions du DSM offrent une base de référence pour structurer certains concepts, mais notre approche ici ne reposera pas uniquement sur ce cadre diagnostique. L’unique élément invariable dans l’analyse d’une relation dysfonctionnelle, c’est l’émotion et le ressenti de la victime. Notre réflexion se construira donc avant tout à partir de son regard, de son vécu et de la manière dont elle perçoit la cause du déséquilibre dans une relation dysfonctionnelle.

  • Mais alors, qu’est-ce qu’une relation dysfonctionnelle ?